Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine (USPO)

Violences intrafamiliales – Alerte pharmacie

Quel dispositif ?

Le contexte particulier du confinement, indispensable à l’endiguement de la pandémie COVID-19, constitue un terreau favorable aux violences intrafamiliales. Les victimes de ces violences peuvent être amenées à se rendre dans une pharmacie pour diverses raisons.

https://uspo.fr/alerte-pharmacie-violences-intrafamiliales/

Que faire si le 3919 est saturé ?

Vous pouvez contacter les associations régionales de lutte contre les violences intrafamiliales. Les numéros sont disponibles en cliquant ici : http://www.solidaritefemmes.org/actualites/assos-sf-mobilisees

Agence solidarités Dijon

 

    

 

Dans ce contexte, vous pouvez être en relation avec des victimes ou des témoins de violences intrafamiliales. Professionnel de premier recours, le pharmacien peut constituer un point d’appui essentiel afin d’alerter les forces de l’ordre pour leur permettre d’intervenir en urgence. S’il ne revient pas au pharmacien de recueillir les déclarations de la victime ou du témoin, le premier contact avec ces derniers peut néanmoins être déterminant. Il conviendra ainsi d’adopter une attitude bienveillante, respectueuse et de ne pas banaliser ou minimiser les faits dénoncés.

Recommandations à l’officine :

-Installez la victime dans l’espace de confidentialité de l’officine, au calme et à l’abri de la vue du public, et recueillez, avec son accord, les informations utiles la concernant (identité, adresse, coordonnées téléphoniques).

-À l’abri des regards, composez le 17, les forces de l’ordre prendront attache avec la victime et évalueront la gravité de la situation. Elles prendront les mesures immédiates assurant sa mise en sécurité ou celle de ses proches.

-Proposez à la victime d’attendre dans l’officine dans un local à l’abri de la vue du public.

-Que faire si la victime ne souhaite pas l’intervention des forces de l’ordre ou n’a pas le temps d’attendre leur venue au sein de la pharmacie ?

-Proposez la remise discrète du flyer au format de carte bleue ou invitez la victime à le prendre en photographie. Rappelez-lui les coordonnées des forces de l’Ordre (17) ou leur accessibilité par le biais du tchat sur le portail des violences sexuelles ou sexistes, ainsi que des services d’accompagnement (39.19 et 119). Pensez à lui demander si des enfants sont présents à son domicile, ils peuvent être en danger.

 

Informations utiles à destination du public et des victimes :

Le numéro d’appel 3919 violences femmes info est un numéro gratuit d’écoute et d’information anonyme (ouvert du lundi au samedi de 9h à 19h pendant la période du confinement). Ce numéro n’est pas repérable sur les factures et les téléphones. Ce numéro pourrait utilement être repris sur les écrans vidéos ou sur les tickets de caisse.

Le numéro d’appel 119 « Allo enfance maltraitée » est un numéro gratuit d’écoute au service de l’enfance en danger. Ce numéro n’est également pas repérable sur les factures de téléphone – Affiche enfant en danger ICI

Par SMS en recourant au 114. Les victimes de violences intrafamiliales peuvent, pendant la période de confinement, appeler les urgences par un mode de communication silencieux en recourant au 114, numéro d’urgence destiné aux personnes sourdes et malentendantes.

➠ Vous pouvez utilement mettre à la disposition du public au sein de votre pharmacie le flyer « violences conjugales »

Le portail de signalement des violences sexuelles ou sexistes fonctionne 24/24 et 7/7, il permet d’entrer en relation par tchat avec un policier ou un gendarme spécifiquement formé, depuis un mobile ou un ordinateur, de façon tout à fait anonyme, aux adresses suivantes : www.signalement-violences-sexuelles-sexistes.gouv.fr ; ou depuis le site service-public.fr.

➠ Il existe des associations nationales ou locales pouvant prendre en charge les personnes concernées.
Elles sont référencées sur le site www.stop-violences-femmes.gouv.fr ;

 

Affiches en lien avec la protection des personnes sujettes aux violences familiales